Le suivi biologique des traitements hépariniques en 2022 : quel(s) examen(s) préférer ? Pour quels patients ?
Les dérivés de l’héparine sont encore largement prescrits, notamment en milieu hospitalier, dans la prévention et le traitement des pathologies thrombo-emboliques artérielles et veineuses : héparines de bas poids moléculaire (HBPM), héparine non fractionnée, mais aussi fondaparinux et danaparoïde. Bien comprendre leur mode d’action, leurs caractéristiques pharmacocinétiques et les modalités du suivi clinico-biologique (activité anti-Xa, TCA) permet d’optimiser le suivi biologique des dérivés hépariniques en tenant compte du profil du patient (insuffisance rénale, âge avancé, faible poids corporel, grossesse…) et de son environnement médical. Étant donné leur marge thérapeutique étroite, tout mésusage expose le patient à un risque hémorragique ou thrombotique accru. Le respect des règles de prescription et de surveillance permet de minimiser leur iatrogénie : le biologiste doit donner l’alerte en cas de surdosage, connaître les interférences sur les tests biologiques (TCA, activité anti-Xa) et participer activement à l’éducation des jeunes prescripteurs.