Recherche des anticorps antiphospholipides chez les patients COVID-19

Dès le début de la pandémie de COVID-19, une augmentation des événements thrombotiques affectant la micro et macro-circulation, veineux ou artériels, chez les patients infectés a été observée. En plus des facteurs de risque de thrombose comme l’alitement, l’âge, les comorbidités, le surpoids, l’état inflammatoire, plusieurs équipes ont décrit la présence fréquente d’anticorps antiphospholipides (APL). Les anticoagulants circulants de type lupique ou lupus anticoagulant (LA), possiblement transitoires, ont été trouvés avec une fréquence inhabituelle chez les patients graves hospitalisés. En revanche, les anticorps anticardiolipine (aCL) et anti-β2-glycoprotéine I (aβ2GPI) de type IgM et IgG n’ont été retrouvés que rarement. La technique de recherche de LA est une technique sensible à la présence d’héparine et à la C-réactive protéine (CRP) et est codifiée. La présence de ces LA est probablement due au déséquilibre immunitaire et à l’en-dothéliopathie de la COVID-19. Certaines équipes ont essayé de corréler la présence de ces APL aux thromboses, mais les résultats publiés sont discordants. La recherche d’APL lors du diagnostic et du suivi des patients atteints de SARS-CoV-2 pourrait être pertinente afin de mieux explorer ceux qui ont des symptomatologies chroniques potentiellement auto-immunes.